Justice : une défaillance française au service des puissants

Ah Eric Dupond-Moretti ! Depuis que ses copains de la CJR l’ont blanchi, on ne le tient plus : indéboulonnable avant l’affaire, pas de risque qu’il bouge maintenant ! Profitons-en pour regarder d’un peu plus près ce qu’il fait notre garde des Sceaux et à quoi il sert. Garde des Sceaux ça vient du fait que c’était lui qui gardait le grand sceau de France. Avant c’était très important, ça permettait d’authentifier les documents, comme les traités ou les constitutions, pour s’assurer que leur contenu imprimé était bien celui qui avait été négocié, et que les imprimeurs n’avaient pas changé des trucs. Aujourd’hui c’est beaucoup plus symbolique. Comme on a déjà eu l’occasion de le voir, les pouvoirs des ministres consistent essentiellement en deux facettes : proposer une politique à la France dans son domaine et gérer son département ministériel, c’est-à-dire ses fonctionnaires. Avec la télé, on pense bien souvent aux crimes et à la politique pénale. Mais ce n’est pas que ça ! C’est aussi la politique de l’état civil par exemple. Le ministre de la Justice est chargé de proposer à la France une politique en matière de filiation ou d’adoption. Dans cet épisode du Peuple a ses raisons, nous allons nous concentrer sur le rôle normatif du ministre de la Justice. On va voir ce que le ministre fait en matière de politique civile mais aussi, comme on l’a vu, sur la politique pénale de notre pays.

Crédits photo/illustration en haut de page :
Morgane Sabouret