En France, le Rassemblement national a réussi sa « dédiabolisation », comme tous les autres mouvements « post-fascistes » en Hongrie, en Pologne, aux Pays-Bas, en Italie ou encore en Allemagne. Ainsi, contrairement aux anciens fascistes qui attaquaient directement la démocratie en promouvant un régime autoritaire, les extrêmes droites européennes affichent leur soutien à la démocratie. Et c’est ce qui rend nos néo-fascistes contemporains encore plus dangereux que les anciens : ils se déguisent sous les atours de la démocratie. Ils se présentent comme respectueux de la Constitution et des institutions démocratiques. Ils attaquent la gauche parce qu’elle est désordonnée, sale et irrespectueuse de l’Assemblée. Et malgré ces apparences trompeuses, il n’y a pas de doutes : non les extrêmes droites ne sont pas des forces démocratiques. Ni quand elles tentent d’arriver au pouvoir, ni quand elles y parviennent et encore moins quand elles y restent. Dans cet épisode, nous allons voir comment, pour parvenir à leurs fins, les extrêmes droites utilisent tout un ensemble de stratagèmes afin de vider la démocratie de tout sens.
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Diane Lataste