Une sensation de déjà-vu. Depuis quelques jours, la Nouvelle-Calédonie est traversée par une insurrection de la jeunesse kanak. A l’origine de ces violences : le souhait émis par le gouvernement Macron de passer en force une réforme du corps électoral de l’île. Des événements qui rappellent les années 80, où les indépendantistes, autour du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) s’étaient révoltés contre les loyalistes. La poignée de main entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, en 1988, avait été le symbole historique d'un accord pour rétablir la paix et entamer un processus de décolonisation. Des efforts poursuivis avec les accords de Nouméa en 1998. 36 ans de paix mis à mal par le gouvernement Macron, qui, par sa méconnaissance affligeante des spécificités de la Nouvelle-Calédonie, est maintenant dos au mur.
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Diane Lataste