Délégué syndical SUD Poste à Thuir (Pyrénées-Orientales), Samuel Toutain est convoqué à un entretien préalable de licenciement, ce mercredi 18 décembre. Il lui est reproché d'avoir harcelé son supérieur hiérarchique. « J'aurais, paraît-il, dénigré son incompétence, explique le syndicaliste à Blast. Mais je ne vois pas quels faits me sont reprochés».

Cet été, Samuel Toutain a déjà été suspendu pendant trois mois pour des retards et une arrivée en tongs au travail, comme l’a raconté Blast. Le jour même de son retour à son poste, il s'est retrouvé convoqué au commissariat, après une plainte de la direction pour « entrave à la liberté du travail», pour des faits remontant à avril 2023… Pendant la mobilisation contre la réforme des retraites, le postier a en effet participé au blocage d’un site à Perpignan, où « seules les marchandises étaient bloquées, assure le militant, pas les travailleurs ».

Depuis des années, les délégués syndicaux les plus remuants sont l'objet de sanctions disciplinaires, souvent annulées par les tribunaux. Ainsi, en mars dernier, la cour d'appel de Paris a annulé dix ans de sanction contre un délégué syndical SUD Poste des Yvelines et condamné la Poste à lui verser 40 000 euros pour discrimination syndicale.

La CGT, SUD Poste et la CNT appellent les postiers à se rassembler mercredi matin devant le centre de tri postal de Perpignan, à l'heure où se déroulera l'entretien préalable de Samuel Toutain.

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