Ce vendredi 4 avril, l'animateur d’extrême droite de Cnews s’est surpassé pour étaler toute l'étendue de sa vulgarité, reprenant à son compte le poncif machiste de la féministe "mal baisée". Ce ne sont pas ses mots mais le fond est identique.

Débattant sur le plateau de son émission L’heure des Pros sur la notion de consentement dans la définition pénale du viol, votée l'avant-veille à l'Assemblée nationale, l'ancien pigiste de Thierry Roland (à Téléfoot) a cru bon de surenchérir aux propos d'Élisabeth Lévy. Donnant libre cours à ses saillies crasses, dont elle s’imagine visiblement qu’il s’agit du summum de l’impertinence et de la provocation, la directrice du journal d’extrême droite Causeur venait d’asséner que "derrière MeToo et la prétendue volonté de justice, il y a une haine de la sexualité, une haine du désir masculin et une haine des hommes". A sa suite, l’ex-étudiant manqué de l’École supérieure de journalisme de Paris (d’où il est ressorti non diplômé) a remis une couche de misogynie bien grasse : "en fait, il y a beaucoup de femmes qui n'ont pas eu la chance d'être regardées par des hommes et qui de ce fait nourrissent parfois contre eux un sentiment de vengeance", a-t-il lâché derrière ses lunettes et son sourire niais.

"Honte à vous Pascal Praud. Ces propos perpétuent la culture du viol", a réagi la députée LFI Clémence Guetté sur Bluesky. De son côté, sa collègue Sarah Legrain a annoncé sur X son intention de faire un signalement à l'Arcom, pour dénoncer le "macho Pascal Praud en roue libre" et sa "promo de la culture du viol sur Cnews en mode gros incel (des célibataires revendiquant leur haine des femmes, à l'origine de nombreuses violences, ndlr) ".

Ce n’est pas la première fois que l’autorité indépendante va devoir se pencher sur les propos odieux de Pascal Praud : en mars 2024, l'Arcom avait déjà adressé une mise en garde à Cnews après que sa « star » ait complaisamment évoqué le lien possible, à ses yeux, entre les migrants et la prolifération des punaises de lit - fusionnant ainsi racisme et complotisme, comme pour résumer la ligne éditoriale de son émission. Au passage, on pourrait se demander, si on avait du temps à perdre, ce que ces forts esprits cherchent à nous dire ou confesser sur eux-mêmes, avec leurs fixettes dégradantes. Se voient-ils et se pensent-ils réellement, tout à leur mégalomanie, objets de désir ? Sérieusement ?

Culture du viol : Pascal Praud (et ses saillies crasses) signalé à l'Arcom

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