«La Russie considère sa guerre en Ukraine comme un conflit par procuration avec l'Occident, et son objectif de restaurer la force et la sécurité de la Russie dans son proche étranger contre ce qui est perçu comme un empiètement des États-Unis et de l'Occident a augmenté les risques d'une escalade involontaire entre la Russie et l'OTAN.»

Dans son rapport annuel sur l'état de la menace, publié cette semaine, la Direction du renseignement national (DNI), organisme coordonnant le travail des 17 grandes agences de renseignement du pays, pose un diagnostic aux antipodes de ce que raconte Donald Trump depuis des mois.

Le 18 février, par exemple, Donald Trump déclarait lors d'une conférence de presse avant sa rencontre avec le président Volodymyr Zelensky que l'Ukraine n'aurait jamais du « commencer » cette guerre. Un mensonge évident. Le président américain a dans la même veine régulièrement répété que s'il avait été au pouvoir en 2022, il aurait sauvé de nombreuses vies en trouvant une solution pacifique. La directrice de la DNI nommée par Trump en février dernier, Tulsi Gabbard, tient exactement le même discours.

La DNI, dans son rapport, explique pourtant que contrairement aux déclarations du président et de sa propre patronne, « indépendamment de la manière dont la guerre en Ukraine se termine et du moment où elle se termine, les tendances géopolitiques, économiques, militaires et politiques intérieures actuelles de la Russie soulignent sa résilience et la menace potentielle durable qu'elle représente pour la puissance, la présence et les intérêts mondiaux des États-Unis.»

A l'inverse de Trump, le renseignement américain estime donc que la Russie n'est pas un partenaire fiable mais une menace : «le président Vladimir Poutine semble résolu et prêt à payer un prix très élevé pour l'emporter dans ce qu'il considère comme un moment décisif dans la compétition stratégique de la Russie avec les États-Unis, l'histoire du monde et son héritage personnel.» L’une des missions de la DNI est de conseiller le président des Etats-Unis. Encore faudrait-il qu’il lise son rapport.

Russie : Le renseignement américain contredit Trump

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Etats-Unis : Une scientifique et opposante russe menacée d’expulsion

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