Ce n’est pas encore une chasse aux scientifiques étrangers. Mais les Etats-Unis de Donald Trump semblent développer une petite allergie à la recherche. Après le refoulement d’un scientifique français du CNRS pour des messages critiques sur le nouveau président, c’est au tour d’une chercheuse en en bio-informatique à la faculté de médecine de l’université d’Harvard de subir le zèle de l’ICE ( l’agence de police douanière et de contrôles des frontières, ndlr).

Arrêtée le 16 février à l’aéroport de Boston, Ksenia Petrova est depuis détenue dans un centre de rétention de Louisiane, en raison de la présence dans ses bagages d’échantillons d'embryons de grenouille que son superviseur, Leon Pechkine lui avait demandé de transporter.

Interrogé par le quotidien britannique The Guardian, ce dernier a indiqué que Ksenia Petrova aurait commis une erreur en remplissant le formulaire de douane.

Habituellement, ce type d’infraction est sanctionné par une amende d’un montant de 500 dollars et la saisie dudit bien. Mais dans le cas présent, les agents de l’ICE ont voulu faire du zèle en révoquant son visa étudiant. Et lui ont laissé le choix : quitter le pays de son propre chef, avec la possibilité de faire une nouvelle demande de visa, ou être expulsé vers Paris avec l’interdiction de revenir aux Etats-Unis pour au moins cinq ans minimum.

Selon son avocat, les agents de l’ICE auraient finalement décidé de la placer en rétention après que celle-ci leur ait confié sa crainte d’être expulsée vers la Russie, dans l’attente de son audition pour obtenir l’asile politique. L’audience préliminaire pour l’examen de sa demande est fixée au 7 mai.

Seule petite lueur positive, en cas de refus, elle sera renvoyée en France et non en Russie, étant détentrice d’un visa Schengen.

Quelques jours après le début du conflit en Ukraine, Ksenia Petrova avait lancé une pétition pour réclamer la destitution de Vladimir Poutine sur le site « Change.org ». Vu la tendance qu’ont les opposants au maître du Kremlin à disparaître, une expulsion vers Paris serait un moindre mal…

Etats-Unis : Une scientifique et opposante russe menacée d’expulsion

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Russie : Le renseignement américain contredit Trump

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