Réagissant à la condamnation de Marine Le Pen à une peine de cinq ans d’inéligibilité pour détournements de fonds publics, Jean-Philippe Chartier, délégué départemental du Rassemblement national pour l’Aveyron, écrit, dans un communiqué : «Les juges ont choisi la solution finale pour Marine Le Pen. »

Cette locution, « solution finale », était, rappelle Wikipédia, « un euphémisme du Troisième Reich pour le projet d'extermination des Juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, appelé ultérieurement “Shoah“ par les historiens et survivants ».

Le délégué aveyronnais du RN compare donc la condamnation de Marine Le Pen au plan nazi d'extermination des Juifs.

Cette comparaison est bien évidemment à double sens : au prétexte de dénoncer une décision de justice en tout point conforme au droit français - même si elle reste loin en-deçà des préconisations de Marine Le Pen, qui prêchait en 2013 l’inéligibilité à vie pour les élus reconnus coupables de détournement de fonds publics -, ce responsable nationaliste suggère que la Shoah n’était pas plus grave que la sanction d’une indélicatesse financière.

Rappel : la loi française punit d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende « ceux qui auront nié, minoré ou banalisé de façon outrancière l'existence d'un crime de génocide ».

Un responsable du RN compare la condamnation de Marine Le Pen à la Shoah

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