Aux États-Unis, plus personne n'est à l'abri des attaques de Trump et de ses partisans, pas même les personnages pour enfants.

Véritable institution outre-Atlantique, l’émission éducative Sesame Street - Rue Sésame en VF - diffusée depuis 1970 sur PBS, l’équivalent de France Télévisions, pourrait à son tour faire les frais de cette vindicte.

Le 26 mars, la présidente de PBS et celle de la radio publique NPR ont été auditionnées par un sous-comité dirigé par Marjorie Taylor-Greene, députée de Géorgie ultra-réactionnaire qui, par le passé, a relayé à de multiples reprises des théories complotistes émanant de la mouvance QAnon.

L’intitulé de cette audition donnait le ton : « Anti-américanisme sur les ondes : les dirigeants de NPR et PBS doivent être tenu pour responsables. »

Aux reproches habituels du camp réactionnaire (parti pris, déconnexion et mépris à l’égard de la ruralité) sont venues s’ajouter des accusations encore plus extravagantes : à travers leurs programmes, PBS et NPR chercheraient à diffuser une idéologie communiste mais aussi à « laver le cerveau des enfants » pour les inciter à devenir trans.

À la fin de la séance, Marjorie Taylor-Greene a appelé au démantèlement pur et simple des deux chaînes. La veille, Donald Trump avait déclaré que les subventions octroyées à l’audiovisuel public étaient du « gaspillage » et qu’il « adorerait » leur couper les vivres.

En février dernier déjà, le président des États-Unis s’était ému du financement par l’USAID d’une version en arabe de Sesame Street, destinée aux enfants du Moyen-Orient et plus particulièrement à ceux dont la vie a été affectée par des conflits.

Pour l’occasion, les producteurs de l’émission s’étaient associés à l’International Rescue Committe, fondé en 1933.

États-Unis: Sesame Street dans le collimateur de Donald Trump

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