Saviez vous qu’à 2h de la frontière française, en Allemagne il existe deux bombes climatiques qui menacent notre futur ? Les mines de Hambach et de Garzweiller, exploitée par l'énergéticien allemand RWE. Deux immenses mines à charbon à ciel ouvert, deux monstres affamés qui engloutissent sur leur passage les forêts, les villages, les fermes et déchirent les paysages. Surtout, elles contribuent de façon démesurée au réchauffement climatique en consommant des quantités astronomiques de charbon qui est la première source d’émission de CO2 du système énergétique mondial. Face à l’urgence écologique, ces mines sont devenues en quelques années le symbole de la lutte contre les énergies fossiles et l’incarnation du combat de David contre Goliath. Ces dernières semaines, si vous en avez entendu parler c’est parce que des militants venus du monde entier se sont donnés rendez-vous à Lutzerath, un petit village d’agriculteurs, devenu à son tour l’emblème de la lutte anti-charbon dans la région. Ce hameau était menacé de destruction imminente par l'extension de la mine de Garzweiler. Et le 14 janvier, ils étaient des dizaines de milliers à s'y opposer et à mener des actions les jours suivants. La célèbre activiste Greta Thunberg a d’ailleurs été arrêtée puis placée en garde à vue lors de cette séquence de mobilisation. Comme le CO2 ne connaît pas de frontière, à Blast, il nous semblait important de vous raconter l’histoire de ces mines qui condamnent l’avenir d’une partie de l’humanité. Mais surtout de comprendre comment une telle aberration est encore possible alors que tous les experts mondiaux le disent “sans fermeture anticipée d’une partie des exploitations de charbon, gaz et pétrole, nous dépasserons un réchauffement mondial de +1.5°C” (GIEC) avec les conséquences dévastatrices que l’on connaît. Qu’est ce qu’il se joue à Lutzerath ? Pourquoi l'Allemagne continue-t-elle d'exploiter son charbon ? Quel impact peuvent avoir les mobilisations ? Réponses dans cette nouvelle vidéo de décryptage/ reportage de Paloma Moritz et Benjamin Jung.
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Blast, le souffle de l’info