Et si les jeunes des quartiers populaires devenaient les meilleurs ambassadeurs et ambassadrices du climat ? Aujourd’hui encore, beaucoup de personnes issues des classes populaires et banlieues se sentent exclues des discours écologistes qui sont portés dans le débat public et ce, alors même qu’elles sont les premières victimes des effets du dérèglement climatique et de l'extinction de la biodiversité. L’écologie fait partie de leurs problèmes quotidiens : avoir trop chaud ou trop froid en hiver à cause de logements mal isolés, respirer un air pollué, ne pas savoir comment payer l’essence ou la facture d’électricité… Féris Barkat, 21 ans, a décidé de se battre pour faire bouger les lignes, former les jeunes des quartiers populaires et leur montrer que l’écologie a un immense pouvoir d’émancipation. Il a co-fondé Banlieues Climat qui organise des ateliers dans les quartiers pour sensibiliser. Pour lui, “l’écologie permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure, et de transformer son quotidien, en prenant soin de sa santé, et de ses proches”. Le but de l’association : donner les moyens à chacun de s’approprier les questions écologiques à l'échelle de sa vie mais aussi de s’engager en devenant eux-mêmes formateurs. L’idée est aussi de construire les bases d’une autre société, plus juste et soutenable dans la continuité du slogan qui a émergé pendant les gilets jaunes “Fin du monde, fin du mois, même combat”. Alors comment parler d’écologie autrement ? Et Comment faire émerger une écologie populaire aujourd’hui ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Féris Barkat.
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