Désirer la violence : Ce(ux) que la pop culture nous apprend à aimer

Des femmes plaquées contre un mur, qui disent que non alors que ça veut dire oui, des protagonistes qu’on gifle parce qu’on les aime, des rapports pas vraiment consentis, des hommes sombres, méchants, toxiques, présentés comme sexy, voire de véritable psychopathe glamourisés… Dans les séries, au cinéma ou dans les publicités, après réflexion, ces baisers “volés” au cinéma sont souvent des baisers forcés, les rapports conflictuels et toxiques sont érotisés au nom de l’intensité, nos imaginaires sont façonnés par une pop culture qui minimise voire nie complètement les violences. Non seulement elles disent rarement leur nom et sont présentées comme anecdotiques, mais souvent elles sont romantisées, comme faisant partie intégrante de toute passion amoureuse qui se respecte. Quel impact cela a-t-il sur notre vie, sur nos fantasmes, sur notre imaginaire amoureux et érotique ? Ces objets culturels ont été analysés dans un livre intitulé Désirer la violence, par la journaliste Chloé Thibaud. Elle y décrypte la construction depuis des décennies au cinéma de la culture du viol, et analyse ce que les films, la pub, ou encore les séries nous apprennent à désirer. Au micro de Salomé Saqué, elle nous explique ce(ux) que la pop culture nous apprend à désirer.

Crédits photo/illustration en haut de page :
Morgane Sabouret / Margaux Simon