Dans notre épisode précédent, nous avons tenté d’expliquer pourquoi le jeu vidéo avait si rarement fait preuve de conscience politique, d’ouverture et d’égalitarisme, en particulier à l’égard des femmes. Forcément elliptique, notre petite histoire d’une culture frappée régulièrement de pulsions réactionnaires n’était que la première pierre d’une série visant à explorer l’évolution d’un médium qui ne se résume pas à ses pires défauts. Point de bascule de ce récit, le GamerGate, où comment en 2014 les aventures conjugales d’une jeune créatrice d’obscurs jeux indépendants ont provoqué une campagne de cyber-harcèlement à l’ampleur inédite, jusqu’à préfigurer l’élection de Donald Trump et l’arrivée d’un nouveau féminisme. Voici la vie et l’histoire de Zoë Quinn. Et des « gamers » qui ont voulu sa mort.
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Zoë Quinn (C) Public Affairs