Les 3 Mirage 2000D français positionnés à N’Djaména, au Tchad, vont être rapatriés en France a annoncé ce 10 décembre l’état-major des armées. Un départ qui intervient après la décisition du gouvernement de Mahamad Idriss Déby de mettre fin la l’accord de coopération militaire entre les deux pays, annoncé le 28 novembre dernier.

Deux des avions d’attaque au sol, en fin de carrière, ont d’ores et déjà pris leur envol en direction de la France, en milieu de journée avec l’aide d’un ravitailleur. Le troisième doit « rentrer dans les prochains jours », précise l’EMA à Blast. « La présence de ces avions répondait à un besoin d’appui exprimé par le partenaire », détaille l’état-major dans un communiqué.

Ces appareils avaient en effet été utilisés à plusieurs reprises pour combattre des groupes rebelles à la demande d’Idriss Déby, père de l’actuel président Mahamat Idriss Déby, en place depuis le décès du vieil autocrate en 2021. La dernière opération de ce type remonte à 2019, lorsque les Mirage français ont lancé une série de frappes sur des colonnes de l’Union des forces de la résistance (UFR), neutralisant une vingtaine d’engins selon un bilan des militaires eux-mêmes. Près de 10 ans plus tôt, en 2008 , l’aviation tricolore avait joué un rôle décisif pour repousser l’assaut de rebelles, arrivées aux portes de la capitale. Autant de manoeuvre perçues en France comme à l’étranger comme un soutien à la dictature en place, dans la plus pure tradition de la Françafrique.

Le désengagement du millier de militaires français encore présents au Tchad, est encore en négociation entre les deux capitales. « Le calendrier est en cours d’élaboration avec le partenaire », précise l’EMA sans vouloir donner d’échéance précise.

Françafrique : les avions de combat français ont quitté le Tchad

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