Conforté par un sondage de la Provence (groupe Saadé) selon lequel 57 % des Marseillais estime qu’il ferait un bon maire en 2026, l’actuel patron de l’Hôtel de ville Benoît Payan ( Divers gauche à Marseille, Parti socialiste à Paris) espère toujours une réforme de la loi PLM (Paris Lyon Marseille). Jusqu’à présent ce texte prévoit en effet que les trois premières cités françaises n’élisent pas directement leur premier édile, mais votent par secteur et arrondissement, et c’est le conseil municipal qui, in fine, choisit son chef.

Une exception, mise en place par feu le maire de Marseille Gaston Defferre, à l’époque où il était ministre de l’Intérieur (1981-1984)…et expert en découpage électoral favorisant ses troupes et sa mainmise sur la ville aux 2600 ans d’histoire.

Une élection directe, outre l’argument démocratique évident, donnerait une prime au sortant, ce que le « petit Benoît », comme l’appelait affectueusement son prédécesseur Jean-Claude Gaudin en poste de 1995 à 2020, a bien compris. Et l’élu milite activement à Paris pour que la réforme passe le plus vite possible. Un enthousiasme loin d’être contagieux au sein de sa majorité….

Dans une tribune publiée le 5 mars dernier, le chef de file des Verts, Sébastien Barles, allié du Printemps marseillais de Payan, a dénoncé « une réformette» aux airs de «révision tripatouillette». Et rappelé le « risque Rassemblement national amplifié, avec cette réforme du mode de scrutin à Marseille ». Un pari que semblait prêt à tenir Benoit Payan.

Las, la proposition de loi, promise à être débattue au printemps, ne paraît plus une priorité pour le Premier ministre François Bayrou. Comme l’a révélé Politico, le gouvernement entend l’enterrer en douceur en avril, faute de consensus….

Marseille : La réforme de la loi PLM fissure la majorité municipale

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