La lecture par Blast de la note de « transparence » du ministère de la Justice, qui liste les évolutions de carrière des magistrats du siège et du parquet pour la rentrée de septembre 2025, laisse entrevoir des changements de poste parmi les juges d’instruction franciliens. Ces enquêteurs très redoutés du monde politique et de la criminalité en col blanc vont, pour certains, changer de juridiction dans six mois.

Emmanuelle Robinson s’apprête à faire une entrée remarquée au tribunal judiciaire de Paris. Cette ancienne juge antiterroriste, devenue magistrate de liaison au Maroc, va occuper le poste prestigieux de première vice-présidente chargée de l’instruction. Elle va notamment retrouver son collègue Serge Tournaire, connu pour ses enquêtes sur Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui coordonne le travail des juges du pôle financier du tribunal.

Deux autres juridictions, Bobigny et Versailles, voient débarquer au même poste des magistrats chevronnés. Dans la ville de Seine-Saint-Denis, c’est Katia Dubreuil, ancienne présidente du Syndicat de la magistrature (SM) - classé à gauche - qui obtient une promotion. Celle qui travaillait au pôle de l’instruction à Paris gravit un échelon hiérarchique en traversant le périphérique.

Elle va prendre le relais de Claire Thépaut à Bobigny, destinée à prendre du recul avec les affaires sensibles. La juge dont le nom était associé à des affaires médiatiques (Médiator, Tapie) va devenir Inspectrice générale de la justice, en charge du contrôle du fonctionnement des juridictions et des services du ministère. Pas sûr qu'il s'agisse d'une tâche de tout repos...

Mercato des juges d’instruction en Île-de-France

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Procès libyen : Un septennat de prison requis contre Sarkozy

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