Confirmée par la cour d’appel de Paris la semaine dernière, la condamnation de Nicolas Sarkozy à trois ans de prison, dont un ferme, déchaîne les passions sur les plateaux de télévision, à l’antenne des radios et dans les journaux. Il faut dire, un ex-président de la République condamné comme un vulgaire récidiviste à de la prison, la machine médiatique n’a pas tous les jours ce genre de choses à se mettre sous la dent... C’est même une première, dans notre République. Mais le spectacle renvoyé de cette actualité par le miroir médiatique s’est transformé en un exercice d’absolution. Nicolas Sarkozy le dit lui-même : il est innocent ? Puisqu’il le dit, ils s’y sont tous mis. Tous, pour se livrer à un bel exercice de journalisme et d’investigation en pool et dénoncer « un complot politique » et « l’acharnement » de juges rouges. En réalité, cette séquence sidérante met en lumière les relations incestueuses entre les médias détenus par les milliardaires, des journalistes transformés en blanchisseurs d’information et un Nicolas Sarkozy qui, bien que démonétisé aux yeux des Français, condamné à deux reprises dans deux affaires distinctes et mis en cause dans de nombreux autres dossiers, continue à exercer son emprise sur le monde des affaires et des médias. Blast ne pouvait pas passer à côté, non plus. Et le service enquêtes s’est mis au travail pour éclairer ce délicieux moment.
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Blast, le souffle de l’info