Fascisme aux portes du pouvoir : l'histoire jugera Macron, et les médias

"On a déjà dit et répété dans cette chronique que les macronistes arrivaient au pouvoir en promettant qu'ils allaient la combattre, ouvraient en réalité un boulevard devant l'extrême droite. Dimanche dernier, le 9 juin à 20h, quand les résultats des élections européennes ont commencé à tomber, on a vu le résultat très concret de ce comportement. Le Rassemblement national, parti co-fondé notamment par un ancien Waffen-SS et un ancien milicien, c'est-à-dire par des collaborateurs particulièrement actifs et investis du régime génocidaire nazi, est devenu dans les urnes en récoltant 31,5 % des suffrages exprimés, la première force politique française. Et si on additionne ce score avec celui du parti d'Eric Zemmour et celui des Républicains d'Eric Ciotti, l'extrême droite réunit plus de 40% des voix. Pour bien comprendre comment nous en sommes arrivés là, il faut commencer par rappeler qu'Emmanuel Macron n'est pas le seul et unique responsable de ce spectaculaire succès. Il faut notamment se souvenir, dans un moment où elle semble enfin vouloir se remobiliser contre l'extrême droite, que la gauche française n'a pas peu contribuer à son essor. Les socialistes en particulier portent une lourde responsabilité dans la banalisation de ces discours discriminatoires."

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Diane Lataste